Après l’annonce brutale de la perte d’un être cher, vous entrez dans la première phase du deuil : le déni. Le deuil, qu'il soit d'une personne disparue, d'un changement d'emploi, d'un déménagement, d'une rupture amoureuse suit 5 étapes de deuil selon le modèle de Kübler-Ross. Parmi ces 5 étapes de deuil, vous trouvez le Déni. Au cours du déni, vous refoulez la nouvelle du décès et vous souhaitez à tout prix échapper à cette réalité violente. Nous vous aidons à comprendre cette étape de deuil afin de mieux l’apprivoiser.
Deuil et déni : le refus de la perte d’un être cher
La nouvelle semble si terrible que vous refusez tout simplement d’y croire. Il s’agit d’un mécanisme de défense qui permet à votre cerveau de vous protéger de la douleur engendrée par cette annonce.
Lors de cette première phase de déni, vous rejetez en bloc toute information liée au décès de votre proche. En fait, vous niez la réalité. Vous êtes choqué, dépassé et pouvez même vous dire que c’est impossible, que cela n’a pas pu arriver, qu’il y a erreur.
Bien sûr, la durée du déni du deuil est variable pour chacun d’entre nous. Cette phase peut s’estomper en quelques minutes ou bien se prolonger pendant plusieurs jours voire plusieurs semaines.
Comment gérer cette première étape du processus de deuil ?
Vous venez de perdre une personne que vous aimiez profondément et cette nouvelle vient chambouler votre monde. Cette phase de déni du deuil se révèle délicate à aborder, car à ce stade, vous ne prenez pas encore conscience du décès de l’être aimé.
Peut-être ressentez-vous le besoin de vous isoler, de faire taire tout ce bruit autour de vous qui vous rappelle à cette réalité brutale. Vous pouvez même vous surprendre à ne pas éprouver d’émotions fortes ou à gérer les formalités liées au décès de votre proche avec un certain détachement. Surtout, soyez doux avec vous-même et ne culpabilisez pas. Cette épreuve sans précédent implique des réactions et des ressentis nouveaux et inconnus, c’est normal. Accueillez vos émotions sans jugement.
Par la suite, la cérémonie d’obsèques de l’être aimé représentera un moment important pour vous permettre d’avancer dans votre processus de deuil. Les funérailles ainsi que la présence et les mots de vos proches vous aideront peu à peu à réaliser le départ de cet être cher à votre cœur. Nous vous adressons toutes nos pensées et notre courage en cette épreuve bouleversante.
Comment aider une personne dans le déni d'un deuil ?
L'étape du déni est la première phase du processus de deuil selon le modèle de Kübler-Ross. Lors de cette étape, la personne endeuillée peut avoir du mal à accepter la réalité de la perte, se protéger émotionnellement en refusant de croire ce qui s’est passé. Voici des façons d'aider quelqu'un dans cette situation :
1. Faire preuve d'écoute active
- Laissez la personne parler librement de ses sentiments et de ses pensées.
- Montrez que vous êtes présent sans imposer votre vision ou vos interprétations.
- Évitez les jugements ou de minimiser ses émotions.
2. Respecter son rythme
- Ne forcez pas la personne à "faire face" à la réalité trop rapidement.
- Acceptez qu’elle ait besoin de temps pour intégrer progressivement la perte.
3. Créer un environnement sécurisant
- Assurez-lui qu’elle peut exprimer ses émotions sans crainte d’être critiquée ou incomprise.
- Offrez un espace calme et rassurant pour qu’elle se sente en sécurité.
4. Offrir une présence silencieuse
- Parfois, être simplement là, sans parler, est suffisant pour apporter du réconfort.
- Laissez la personne venir à vous quand elle est prête à parler.
5. Partager des souvenirs positifs
- Si elle le souhaite, parlez ensemble de la personne décédée ou des moments heureux vécus avec elle.
- Cela peut aider à amorcer le processus d’acceptation doucement.
6. Proposer des activités apaisantes
- Offrez des activités qui ne mettent pas directement en lien avec le deuil, comme une promenade, une séance de relaxation, ou un atelier créatif.
- Ces moments peuvent l’aider à se recentrer et à s’apaiser.
7. Être patient et disponible
- Comprenez que le déni peut durer un certain temps.
- Gardez le contact régulièrement pour lui montrer qu’elle n’est pas seule.
8. Suggérer un soutien professionnel
- Si le déni persiste ou devient problématique (refus total d'accepter la réalité), proposez délicatement de consulter un thérapeute ou un conseiller spécialisé dans le deuil.
- Insistez sur le fait que cela peut être une aide précieuse, sans en faire une obligation.
9. Aider en réalisant une action concrète liée au décès
- Vous pouvez être moteur dans l'évolution du deuil grâce à la mise en place d'actions concrètes telles que : faire une démarche, faire du tri, changer un élement du quotidien.
- Exemple : Si vous accompagnez la personne dans le déni à faire les démarches après décès du défunt, il est possible qu'elle réalise réellement que le défunt est disparu.
- Exemple : Si vous aidez la personne dans le déni à trier les affaires du défunt, il est possible que ce soit douloureux, mais qu'elle réalise aussi que le défunt soit décédé.
L’important est de soutenir sans brusquer et de respecter le processus de deuil unique à chaque individu.
Vous souhaitez mieux comprendre ce que vous traversez ?
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